« Sans éléments de dissuasion, les Russes reviendront » : L’Avertissement Fracassant de Macron Dénonce le Cycle de Trahison sur l’Ukraine

Article: La scène politique française est en pleine ébullition, dominée par l’ascension fulgurante de Jordan Bardella, dont le destin semble désormais osciller entre Matignon et l’Élysée. Le président du Rassemblement National (RN), dans une séquence médiatique révélatrice, a décortiqué ses ambitions et les défis majeurs qui attendent la France, livrant au passage un avertissement économique cinglant et un plan de défense national qui interpelle. Entre la préparation d’une prise de pouvoir imminente et la dénonciation d’une élite déconnectée, Jordan Bardella trace les contours d’un avenir politique potentiellement bouleversé.
L’Urgence Politique : Candidat d’Urgence et Appel aux Législatives
Si Marine Le Pen demeure la candidate « naturelle » pour la prochaine élection présidentielle, une ombre plane sur le calendrier électoral du RN : la procédure de justice en cours à l’encontre de la figure historique du parti. L’étude de l’appel, prévue à partir du 13 janvier, pourrait empêcher Marine Le Pen de se présenter dans des conditions optimales, la forçant à se préparer à toutes les éventualités.
C’est dans ce contexte d’incertitude judiciaire que Jordan Bardella révèle son rôle pivot. Interrogé sur la possibilité d’une candidature de substitution, il ne tourne plus autour du pot. Si Marine Le Pen était empêchée, il serait l’alternative, reconnaissant que « Nous pourrions gagner l’élection présidentielle ». L’hypothèse, autrefois murmurée, est désormais un scénario public et assumé. Bardella, qui se prépare à « assumer des responsabilités », navigue ainsi entre la posture de potentiel Premier ministre, le poste qui lui incomberait en cas de victoire aux législatives anticipées, et celle de recours présidentiel.
Cette ambiguïté est d’autant plus stratégique que le jeune leader nationaliste réclame haut et fort des élections législatives anticipées, qu’il considère comme « le seul moyen d’apporter de la stabilité aux Français ». En se positionnant à la fois comme le futur chef de gouvernement et le potentiel candidat de la dernière chance pour l’Élysée, Bardella maximise l’impact de son mouvement sur l’échiquier politique. Le RN se prépare activement, non seulement à « être présents » à l’échéance électorale, quelle que soit l’issue de la séquence judiciaire, mais surtout à « agir ».
Le Coût Sidérant des Normes : 60 Milliards d’Euros Évaporés
Au-delà des jeux de chaises musicales politiques, Jordan Bardella met en lumière un mal endémique qui ronge la compétitivité française : l’excès de réglementation. Le constat est brutal et chiffré : « la multiplication des normes nous contraint énormément dans la compétitivité de l’économie française. Les normes nous coûtent 4 % du PIB chaque année. C’est 60 milliards d’euros en moins pour la création de richesse ».
Ce chiffre, 60 milliards d’euros, n’est pas qu’une statistique ; il est le symbole d’une bureaucratie hypertrophiée qui étouffe l’innovation, freine l’investissement et pénalise les entreprises. En brandissant cette donnée, Bardella frappe au cœur du modèle économique français, suggérant qu’une partie significative de la crise du pouvoir d’achat et du déficit national est imputable à une suradministration tatillonne.
C’est également un argument central dans son appel à la « France du travail ». Il dénonce un « divorce presque total entre ce qui se dit à Paris et ce que vivent ces Français silencieux », une France qui affronte des difficultés quotidiennes sur des thèmes aussi sensibles que le pouvoir d’achat, la sécurité et la protection de notre identité face à des « flux migratoires hors de contrôle ». Ce message, véhiculé notamment à travers son livre et ses longues séances de dédicaces à travers la France, vise à toucher le « cœur des Français » en incarnant la voix d’une majorité qui ne se sent plus écoutée par les élites.
L’Alliance de Choc et la Polémique du Service Militaire Manqué
Les ambitions de Jordan Bardella se sont récemment concrétisées par une alliance surprenante mais stratégique avec Éric Ciotti, le président de Les Républicains (LR). Cette union, scellée publiquement, a atteint un nouveau palier avec la révélation du choix de Bardella : en cas de victoire aux législatives, Ciotti serait son ministre des Armées.
Toutefois, cette proposition, acceptée « avec enthousiasme » par Ciotti, a été rapidement éclipsée par une polémique inattendue. Lors d’une rencontre au salon Milipol, il a été révélé qu’Éric Ciotti avait évité le service militaire obligatoire à l’époque, alors qu’il était assistant parlementaire de Christian Estrosi, avec l’aide sollicitée de François Fillon. Le fait que l’homme pressenti pour être à la tête de la défense nationale n’ait pas effectué son propre service militaire – un détail qui a visiblement surpris Bardella – pose une question de crédibilité et d’équité. Comment incarner l’autorité et la cohésion nationale quand son parcours personnel présente une telle dérogation ?

Le Rétablissement du Service Militaire : Un Impératif Régalien
Cette controverse est d’autant plus saillante que le rétablissement du service militaire est un pilier de la vision de Jordan Bardella pour la France. Il est « pour le rétablissement d’un service national sous la forme d’un service militaire », jugeant sa suspension par Jacques Chirac comme une erreur qui a privé la nation d’un « vecteur de cohésion nationale et sociale ».
Face à l’état actuel des armées, qui ne dispose pas immédiatement des moyens matériels pour encadrer 300 000 à 400 000 conscrits par an, Bardella propose une approche pragmatique. Il soutient l’idée d’un service militaire initialement ouvert aux volontaires, mobilisant notamment les militaires de réserve, rejoignant ici la proposition du président Macron. Cependant, l’objectif à terme est clair : une fois que la force militaire aura été rebâtie, le service devra être « obligatoire », y compris potentiellement pour les femmes et les hommes, selon les modalités que le Parlement aura à déterminer.
Cette exigence de défense s’accompagne d’une ambition budgétaire forte : porter l’effort de défense à 3 % du PIB d’ici 2035. Pour Bardella, dans un « monde en convulsions, de plus en plus dangereux et violent », cet investissement est un « impératif ». Le service militaire est donc envisagé non seulement comme un moyen de défense, mais aussi comme un outil social pour transmettre des valeurs et détecter des carences (notamment la maîtrise de la langue française).
Conclusion : Un Destin en Pleine Accélération
Jordan Bardella se prépare à un moment de bascule, qu’il soit propulsé à la tête d’un gouvernement par des législatives anticipées ou contraint à une candidature présidentielle de la dernière minute. Son discours, centré sur la critique des normes étouffantes, l’appel à la « France silencieuse » et la nécessité de refonder la défense nationale, est clairement calibré pour la prise de pouvoir. Le destin politique de Jordan Bardella n’est plus une lointaine perspective, mais une réalité pressante, conditionnée par les urnes, les juges, et la capacité de la France à écouter cet avertissement de 60 milliards d’euros pour réaffirmer son autorité et sa souveraineté. L’avenir du Rassemblement National, et peut-être celui du pays, repose désormais sur sa capacité à transformer l’espoir populaire en une action gouvernementale concrète et responsable.